Biographie

Né en 1946, Jean-Paul Montange suit les cours des Ateliers du Louvre. Son intérêt se porte sur l’Art traditionnel et l’Art Sacré.
Depuis plus de 30 ans, au travers de voyages et de rencontres, Jean-Paul Montange recherche les relations entre les formes, la couleur et l’énergie.

Peintre du figuratif à l’abstrait, il joue avec une profonde subtilité sur les nuances et les valeurs. Le rayonnement intense de ses jaunes et de ses rouges ouvre l’espace, ses bleus et ses gris atteignent la transparence, ses bronzes et ors créent un puissant effet de matière.

De la luminosité de ses couleurs, de l’équilibre spontané de la composition, de son tracé vif et rigoureux jaillit une énergie invitant à se régérérer à travers l’œuvre.

Peintre des mouvements cosmiques, Jean-Paul Montange nous porte à la sérénité originelle.

Nathalie Weinryb, Arts Program

 

Portrait de Jean-Paul Montange
Portrait de Jean-Paul Montange

 

L’oeuvre de Jean-Paul Montange se situe dans le courant de la peinture moderne par l’abstraction de son Iyrisme. Mais, c’est plus avant qu’il faut chercher ses racines, dans la lignée de ces peintres chez qui l’imaginaire sert à briser comme une coquille l’apparence du quotidien pour lui permettre de se révéler tel qu’il est essentiellement : un miracle fantastique et bouleversant; également à rechercher dans cette même filiation de peintres pour qui la percée du songe n’est rien d’autre qu’une avancée vers un réel plus authentique et presque plus objectif.

Ces peintres tels Jérôme Bosch, William Turner, William Blake, Salvador Dali, ont tracé à grands traits magiques l’histoire de la peinture depuis la Renaissance. Ils ont transcrit sur leurs toiles toute l’inanité du monde par le dessin tragique de nos simples existences, hallucinations aussi irréelles qu’un rêve et aussi évanescentes qu’un lever de soleil. Jean-Paul Montange, lui, plonge directement, corporellement dans le tourbillon des énergies qui président à notre univers, pour nous faire ressentir que toute tentative de fixation des formes n’est que l’illusoire désir d’un confort mental.

Les énergies, il les capte, les parcourt, les retrace de ses mains avec pour seul guide dans ce voyage au cours des formes, une juste rythmicité du geste, qui n’est en bout de bras que le tracé apparent des courants internes qui le parcourent et le traversent. C’est pour cela que sa peinture nous touche d’abord par sa puissance à bousculer nos schémas corporels, son corps au moment de l’œuvre, se devant être impeccablement et implacablement présent dans ses moindres fibres. Puis nous devenons sensibles aux irruptions de la couleur, aux foyers des jaunes comme à la magnificence des ors : nous touchons là à quelque chose qui, en Art Moderne, ne doit plus porter de nom et qui fut nommé le Beau.

Par les acryliques particuliers qu’il emploie, le peintre arrive à une transparence de la matière picturale difficile à atteindre par les techniques de la peinture à l’huile contemporaine. La lumière accumulée par le passage, couche après couche, des tampons et des grattages, est renvoyée en surface grâce à une préparation spéciale de la toile dont le grain toujours très fin permet d’éviter des effets faciles de réfraction. Le bleu, couleur symbole de la virginité, atteint ainsi par moment à une telle transiucldité que la toile évoque l’art du vitrail.

Sa méthode d’exécution qui nécessite une implication totale de la corporalité pourrait avoir quelque similitude avec celle de l’Action Painting, et particulièrement avec celle de son illustre représentant Jackson Pollock, aux Etats-Unis. Mais l’intensité de la lumière autant que la densité de la couleur ne laissent aucun doute sur le parcours du peintre : plus que d’une gestuelle, I’œuvre naît d’une adhésion à la vibration cosmique, dont l’empreinte formelle essentiellement spiroïdale nous redresse et révèle nos énergies vitales.

Jean-Paul Montange tend vers cette transparence ultime où sans émotivité mais en émotion pure, le monde apparaît et, en un même instant, disparaît. A nous, devant la toile, d’épouser cette fluidité qui donne corps à l’espace et nous mène, par delà l’impermanence des formes, à cet unique point d’où tout surgit.

Christian Gilloux, Écrivain.

Bibliographie

1988 – Salon d’Automne, Catalogue
1989 – Salon des Artistes, Catalogue
Art Tension, Revue d’Art
1990 – Grand Prix de Rome, Catalogue
1994 – Sophia Antipolis, Catalogue